Émile Eugène Jeudon


Il naît le 26 juillet 1894 à Saint-Christophe-sur-le-Nais, fils de Victor, né en 1857 à Dissay et de Marie Augustine Poisson, née la même année à Bueil-en-Touraine ; ils sont cultivateurs à Vaux (la Vacherie) juste à la limite avec le département de la Sarthe.

 

Résidant à Dissay-sous-Courcillon, il est cultivateur et passe son conseil de révision à Château-du-Loir ; il est recruté sur les listes du Mans sous le matricule 377.

Il a les cheveux châtains, les yeux gris, le front bombé, le nez petit et le visage rond ; il mesure 1,57 m et possède un degré d'instruction de 3 (éducation primaire).

 

Il est le dernier de sa fratrie et il a :

 

  • un frère Gustave Victor Ernest qui ne vivra que deux semaines en 1881.

  • un frère Auguste Henri Victor qui naît le 25/04/1882 à Saint-Cyr-sur-Loire, épouse Marie Augustine Poupée le 27/10/1906 à Saint-Pierre-de-Chevillé (Sarthe) et décède le 16/03/1927 à Dissay.
  • un frère Alfred Louis qui naît le 26/03/1884 à Saint-Christophe et se marie le 08/06/1908 à Saint-Christophe également avec Marthe Marguerite Cormery.
  • un frère Louis Henri qui naît le 18/04/1886 à Saint-Christophe, se marie le 08/07/1913 à Dissay avec Désirée Marie Poirier. Il meurt pour la France le 31 août 1914 à Fossé dans les Ardennes.
  • une sœur Hélène Augustine qui naît le 21/07/1890 à Saint-Christophe et décède le 08/02/1975 à Rachs (?)

La mobilisation générale est décrétée le 2 août 1914.

Son régiment, le 69e d'Infanterie fait partie de la 21e brigade, 11e division et 20e corps d'armée. Il est caserné à Nancy et Toul. Il participe jusqu'à la fin du mois d'août à la « bataille des frontières »

Émile Eugène est appelé à l'activité militaire par anticipation (en vertu de l'article 33 de la loi du 21 mars 1905) ; il arrive au corps le 4 septembre 1914 comme soldat de deuxième classe.

 

Son régiment, situé à ce moment-là en Lorraine, participe ensuite à la bataille des Flandres à partir du mois de novembre, d'abord à Saint-Éloi puis dans la zone de Langemark.

Au début décembre le 69e RI compte 1.724 hommes encadrés par 32 officiers.

Le 17 décembre, après réorganisation, ils sont 33 officiers et 2.213 hommes de troupe.

Le 3e bataillon reçoit l'ordre d'attaquer Kortekeer Cabaret : les troupes françaises prennent place dans les tranchées ennemies au prix d'un très lourd sacrifice.

 

Bilan de la journée : 29 blessés, 84 tués et 51 disparus parmi lesquels se trouve Émile Eugène Jeudon.

Il avait à peine plus de 20 ans.

 

Il est déclaré « Mort pour la France » par avis du Ministère de la Guerre (AP1389 du 23/01/1915)

Son décès est fixé au 17/12/1914 par jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Saint-Calais le 14/08/1920. 

 


Bien qu'étant natif de Saint-Christophe, son nom ne figure pas sur le monument aux morts de cette commune. En revanche, il figure sur celui de Dissay-sous-Courcillon, commune voisine du département de la Sarthe (photo Google sreet view).


Depuis le 20 septembre 2018, sur notre proposition,

la municipalité de Saint-Christophe a fait graver son nom sur

la face arrière du monument aux morts de la commune.


 

Le nom d'Émile Eugène JEUDON figure désormais avec 44 autres sur un panneau commémoratif conçu et financé par

"Histoire & Patrimoine de Saint-Christophe-sur-le-Nais".

Ce panneau, placé et installé devant l'Hôtel de Ville par la Municipalité a été inauguré le 8 mai 2019.

Sources : "Mémoire des hommes" (fiches individuelles et journaux de marche et opérations (JMO)), AD 37 (fiches matricules), 

site de Philippe Millour pour la carte de situation, Michel Mirault.

Fiche mise à jour le 18 mai 2019.